par Night Fighter Jeu 29 Oct - 20:26
Sur une série de trois victoires consécutives en L1, Monaco, actuel dauphin de Bordeaux, se déplace samedi à Chaban-Delmas. Sébastien Puygrenier sera de la partie. Entretien.
Que vous inspire ce duel au sommet, samedi, face aux Girondins ?
Une certaine impatience. Bordeaux est pour moi la meilleure équipe de L1 donc forcément, je m'attends à un gros match. On joue le leader mais on y va pour gagner.
Rassurez-nous, personne n'a la grippe A ?
(Sourires) Non. Je touche du bois. Le report d'OM-PSG, la grippe... On en entend beaucoup parler. J'espère que ça va bien se terminer.
En cas de victoire, vous pourriez prendre la tête de la L1... Honnêtement, est-ce une surprise ?
Oui et non. Oui quand je pense à nos débuts peu flamboyants en matches amicaux. En août, on a alterné le bon contre Toulouse (1-0, 1ère journée) et le très mauvais à Nancy (4-0, 2ème journée). Ce qui a changé, c'est notre sérieux. On a énormément progressé dans l'état d'esprit, le collectif. Après Lens (Monaco-Lens, 2-0, 9ème journée), le Prince Albert est même venu nous féliciter, ça fait plaisir. Aujourd'hui, on peut dire qu'on forme un vrai groupe. Le coach a beaucoup insisté là-dessus, par de petits détails.
Lesquels, par exemple ?
Chaque matin on prend le petit déj' ensemble. Le midi après l'entraînement, on mange tous ensemble sauf le mercredi où c'est facultatif pour ceux qui ont des enfants. La musique est omniprésente dans les vestiaires, l'ambiance est là. On aborde les matches avec cette solidarité et cette envie de gagner qui nous faisaient défaut. Après, on sait qu'on a des feux follets qui peuvent faire la différence à tout moment. Park, Nenê...
Justement, Nene, parlons-en...
Techniquement, franchement il n'y a pas meilleur ! Il est capable de faire des choses incroyables. Le public le voit une fois par semaine, moi je le vois tous les jours à l'entraînement ! Il travaille ses coups francs avec une telle précision, c'est impressionnant. Il fait souvent du rab après les séances. Le coach l'a beaucoup responsabilisé, il a besoin de ressentir la confiance des autres. C'est aussi un leader en dehors du terrain.
Comme Nenê, votre retour en L1 (après six mois au Zénith St-Pétersbourg, six autres à Bolton) se passe plutôt bien...
Oui même si j'ai eu du mal au début. Je manquais de rythme. Mon pire match, ce n'est pas le 4-0 contre Nancy, c'est la défaite 1-0 à Sochaux. J'ai fait n'importe quoi en première période ! Je n'ai pas douté car je savais que je gardais la confiance du coach.
«Nenê, c'est impressionnant»
Que gardez-vous de votre expérience à l'étranger ?
Aucun regret si ce n'est d'être arrivé en manque de condition à Bolton (janvier 2009). C'était la trêve en Russie, j'étais à la rue physiquement. Sinon, j'ai aimé découvrir les championnats anglais, russe. J'appartiens toujours au Zénith mais j'ai voulu revenir en France pour avoir du temps de jeu. Guy Lacombe m'avait déjà appelé quand il entraînait Rennes. Son discours m'a plu. J'aurais pu signer au Panathinaikos, d'autres clubs de L1 me suivaient mais je n'ai pas approfondi. J'avais choisi Monaco.
Niveau climat, n'êtes-vous pas « dépaysé » ?
(Sourires) En même temps en Russie, je n'ai pas connu l'hiver. A Bolton, j'ai eu trois jours maxi de soleil. Le cadre ici est très agréable. Il y a plein de trucs bien à faire dans la région. J'ai emmené mon fils voir les dauphins à Marineland.